La place et la pratique plébiscitaire

La place, inaugurée durant la Renaissance italienne, consiste en un lieu public, embelli par les palais patriciens, qui oe peuvenl s’empecher de projeter a l’extérieur la beauté des fonnes el des structures, qui enrichissent le milieu culturel daos lequel se manifeste I’atmosphere populaire. Il s’agit de la premiere lentat ive de démocratiser l’architecture et de rendre populaire I’urbanismc. Par la suitc, au XVII et au XVIII siècles, la place devient le tribunal des revanches et le centre de gravité des révoltes sociales. La Révolution francaise, qui inaugure la modernité et la conception laïque de l’existence, s’enflamme daos la place.
Á l’époque moderme et contemporaine, elle rassemble les instanees parfois inquiélanles des masses, qui transforment la convocation en un exercice plébiscitaire, souvent en contradiction avec les procédures parlementaires.
La place est le réservoir des humeurs el des états d’ame des multitudes, qui s’assemblent pour contesler ou bien pour invoquer des mesures par dérogation a celles en vigueur.
Elle est également la scene de la vanité de quelques réformateurs sociaux, qui ambitionnent d’obtenir directement le suffrage populaire, afin de favoriser des buts pas toujours édifiants.